Journée Jeunesse – interview du comité organisateur

Jean François Rebeyrol.

Jean-François Rebeyrol, chargé de mission à la Direction Territoriale :
« Un seul doigt ne peut ramasser un caillou »

Alors que les préparatifs de la Journée Jeunesse du 12 octobre prochain à l’Ecole des Mines d’Albi-Carmaux s’accélèrent, Jean-François Rebeyrol, membre du comité d’organisation de l’événement, témoigne.

« Un seul doigt ne peut ramasser un caillou ». C’est à Bamako en 1998, alors que je participais à une mission sanitaire et sociale que ce proverbe bambara a pris tout son sens. A l’époque, même si la situation s’est améliorée depuis, un enfant sur cinq n’atteignait pas l’âge de 5 ans. Les femmes accouchaient le plus souvent dans des conditions sanitaires désastreuses et l’espérance de vie plafonnait à 50 ans. Et puis, sous l’impulsion du gouvernement malien, une stratégie de développement de soins de santé primaires s’est progressivement mise en place, en s’appuyant sur les « associations communautaires », maillant tout le territoire. Cette forme de santé communautaire s’inspirait des mutuelles françaises en fonctionnant sur le même principe, basé sur la solidarité des cotisations. Ce sont ainsi les Maliens eux-mêmes qui, par leurs cotisations aux associations communautaires locales, financent les frais de santé primaires de la population (vaccinations, accès aux médicaments, accouchements médicalisés, frais d’obsèques…).
Une journée pour exprimer la reconnaissance du mouvement aux bénévoles tarnais

J’ai tiré de cette période particulièrement intense une leçon de vie : même dans la plus grande des précarités, l’humain est capable du meilleur et conserve de sa noblesse dans l’entraide et la solidarité. Cette main tendue et cet altruisme, je les ai retrouvés en rejoignant la Croix Rouge cette année, au sein de l’équipe de la Direction Territoriale, en vue de l’organisation de la Journée Jeunesse du 12 octobre prochain à l’Ecole des Mines d’Albi. Une journée offerte et dédiée à tous les bénévoles qui, sur le terrain et dans l’ombre, œuvrent à redonner de la dignité à ceux qui souffrent. Être bénévole, c’est faire preuve de solidarité. Cette expression de la solidarité que j’ai rencontrée au Mali, je la retrouve à la Croix Rouge. Devenir bénévole, c’est faire sa part pour établir un réseau de liens qui contribue à la qualité de vie de la grande famille humaine. Et c’est cette noblesse du bénévolat que nous voulons célébrer lors de la Journée Jeunesse et ainsi exprimer la reconnaissance du mouvement à tous les bénévoles tarnais de la Croix Rouge.

Tout est ainsi mis en œuvre par le comité d’organisation pour accueillir les bénévoles, mais aussi le grand public, dans une ambiance festive.

Je me suis par exemple occupé des modalités de participation d’une troupe albigeoise de renommée internationale, l’Association des jeunes danseurs de rue (AJDR), qui viendra faire une démonstration de danse hip hop lors de l’après-midi. Un choix qui ne relève pas du hasard puisque l’AJDR est engagée dans une démarche citoyenne et réalise un énorme travail de mixité et d’intégration sociale, des valeurs que nous partageons à la Croix Rouge. Pour relayer l’événement et inviter le grand public, une campagne de communication, sur laquelle nous travaillons actuellement, est prévue dans le courant du mois de septembre (affichage, presse, radio, réseau sociaux…).

Avec le comité d’organisation, j’ai conçu deux affiches pour annoncer la manifestation. L’une met en avant l’esprit de groupe et d’entraide, l’autre met en scène 3 générations de vététistes, symbolisant le nécessaire passage de relais entre les générations dans l’apprentissage du don de soi. Je me suis aussi beaucoup impliqué dans la relation avec la presse locale de telle façon que l’événement soit correctement couvert.
Il y a encore beaucoup de travail pour que la communication soit à la hauteur de l’évènement que nous préparons et je vais faire tout mon possible jusqu’au 12 octobre pour que ce soit une réussite.